Dana, la déesse-mère

Dana, déesse-mère des Celtes

Dana, malgré sa célébrité et sa grandeur, reste malgré tout une divinité assez mystérieuse dont on connaît finalement peu de choses.
On sait cependant l’essentiel : elle est la déesse-mère, de laquelle provient la filiation divine celtique : les Tùatha Dè Danann, qui ne sont autres que les tribus des fils de Dana.
Son universalité est aussi remarquable : non-seulement elle est présente dans toutes les mythologies celtiques (parfois sous d’autres noms), mais on retrouve nombre de ses particularités chez d’autres divinités d’autres contrées ou religions : Vénus, Marie, Isis et beaucoup d’autres lui ressemblent étrangement.
Outre son rôle de déesse-mère, elle est aussi initiatrice et détentrice de la connaissance et elle est dotée d’une vocation psychopompe.

Dana semble représenter la déesse primordiale, peut-être celle des premiers habitants de l'Europe de l'Ouest, que les sorcières ont confondu avec Diane. J'en ai parlé dans le pavé que j'ai écrit :

Laissant la grande salle des tentures, nous admirâmes encore plusieurs portraits de Diane représentée nue, telle Vénus, et nous traversâmes l’aile gauche pour gagner la cour Sud. Le grand-père du comte de Cerny y avait fait placer une réplique de la fontaine au cerf d’Anet.
Diane, toujours aussi dévêtue, enlaçait le cerf royal, sur lequel elle exerçait sa domination. Laure y vit encore une allusion à un mythe celtique : le cerf était Cernunnos et la déesse Dana, la mère des dieux. La sagesse divine régnait sur le monde sauvage, ainsi l’âme serait-elle libérée du corps, tout comme le suggérait le sarcophage orné du monogramme de Diane et d’Henri II, sur lequel reposait le groupe. Les deux branches d’olivier entrelacées, « sola vivit in illo », exprimaient la même idée, celle de l’âme prisonnière du corps. Les écrevisses représentaient le signe du cancer régi par la Lune/Diane. Elles étaient conçues comme un indice supplémentaire de renaissance, le cancer signifiant la gestation, la maternité.

Et encore :

Après le dîner, nous étions passés dans le petit salon régence qui suivait la salle, après le grand escalier qui conduisait vers les chambres situées dans l’aile Sud. Le comte fit allumer un feu dans la cheminée. La conversation avait dérivé très vite sur la mythologie comparée. Laure soutint que la Diane gallo-romaine dérivait d’une déesse-mère primordiale remontant au paléolithique. Tanya n’était pas d’accord. Pour elle, Diane était une déesse indo-européenne qui figurait les aspects cachés de la lumière solaire, ce qu’elle nommait « la lumière noire ». Pendant ce temps, la jolie sœur du comte servait le café. Ladislas avait renvoyé les domestiques au vu de l’heure tardive. Elle m’offrit le mien avec un œil complice. Je redoublais d’amabilités à son égard pour rendre à Laure la monnaie de sa pièce... Celle-ci était toujours en grande conversation avec les Anglais et le docteur. Tout y passait, jusqu’aux vierges noires du centre de la France et à l’Hécate romaine invoquée par les sorciers du Moyen-Age. Le comte ne disait mot. Il observait ses hôtes en souriant. A la fin, il se décida à parler :
« J’ai longuement étudié le plan de l’allée couverte qui se trouve dans la forêt, un peu en amont dans la vallée... Il est orienté E/W, comme les édifices irlandais de la vallée de la Boyne. Les textes mythologiques irlandais parlent de la déesse des commencements, mère des Tuatha Dé. Les légendes situent tous les exploits accomplis par ces dieux dans la vallée de la Boyne. Je pense que la vallée de la Boanne , qui porte le même nom (Bovinda) est l’un de ses équivalents gaulois. La Diane gallo-romaine dérive probablement d’une diva Ana gauloise, qui est la maîtresse des animaux et l’origine de toute vie. Elle régnait sur les grottes paléolithiques et sur les dolmens néolithiques qui sont leur équivalent. On la retrouve partout dans le monde, en Afrique, en Asie et en Amérique. Elle est l’origine, la matière vierge qui attend l’action solaire du Créateur. Elle est celle que tous les hommes espèrent rencontrer, que toutes les femmes veulent incarner. »
Ensuite, Ladislas se leva et nous invita à le suivre. Il ouvrit une porte derrière le grand escalier et nous entraîna vers les caves. Il nous distribua des torches et, à leur lueur, nous vîmes que le comte avait reconstitué dans ses souterrains une allée couverte. Il nous invita à y pénétrer chacun à notre tour, à y méditer et à renaître à la lumière. Après cela, il revêtit une robe blanche, tandis que sa sœur en passait une noire. Il se coiffa d’une ramure de cerf, et tous deux prononçaient de mystérieuses prières. Quand nous étions sortis de la chambre, Aurélie nous avait remis un gland de chêne. Ladislas nous les prit ensuite pour les enterrer dans de petits pots de terre, sur lesquels il versa de l’eau. Il nous dit que chacun de ces arbres devenu grand serait planté dans le parc, et qu’il porterait nos noms. Ensuite, Ladislas prit ma main et celle de Laure. Il les unit au moyen d’un linge blanc et demanda à la Déesse de bénir notre amour. Il renouvela l’opération avec Tanya et Bob. Alors, Aurélie prit les mains de son amant et ils récitèrent une prière inaudible.
Nous regagnâmes ensuite le rez-de-chaussée. Nous prîmes congé de nos hôtes et nous montâmes vers nos chambres situées à l’étage de l’aile Sud, tandis que le comte regagnait la chambre du roi et sa sœur celle de la duchesse Diane, situées toutes les deux dans l’aile centrale.


César appelle la déesse des Celtes "Minerve". Cela correspond en gaulois à Brigantia (la Très haute), Bellisama (la Brillante), ou encore Bormana (la bouillante), voire Vindonissa (La Très belle/noble/blanche). En gallois, on a Ahianhrod (la roue d'Ariane qui est aussi le nom de la constellation que nous appelons la couronne boréale). En irlandais, on trouve Brigit qui est la traduction de Brigantia et dont le personnage a été christianisé en ste Brigitte, Etain, Ethne (des personnifications de l'Irlande), Boand (Bo-vinda = la vache blanche. Ce qui fait penser aux séries de la tradition bretonne : "la belle vache sort de la forêt des dépouilles").

On pourrait aussi l'appeler Marie, mais je préfère l'appeler Dana, ou Ana, qui sait, le chant intérieur trouve les noms, et les références libres des hommes sont souvent le fruit de germes-pensées.
Qu'est ce qu'une pensée-germe ? C'est une pensée qui est évaluée par l'homme mais transmise par les Grands Maîtres, les Maîtres inconcevables des temps et des règnes.

Vous en recevez tous sans le savoir, c'est pourquoi vous êtes ici, quand vous reconnaitrez en vous la puissance d'une pensée-germe, vous saurez que vous êtes, parmi les six, le monde le plus authentique et le plus magique : la terre est l'offre ultime de la matière au Grand Maître Céleste et si vous en doutez, reprenez vos enfants et vos maîtres, le Ciel ne prendra que ceux qui croient en Lui.

La Mère Céleste s'est incarnée dans les temps, sous des formes diverses et des mirages divers, on la dira Maya, interne, indécise, indisciplinée, omnubilée par le six, verbale, profonde, puissante, infernale, déterminée, authentique, forte et faible, amoureuse et des formes et des enfants du temps, Tout en Une, Elle Est Vivante.

La Mère Céleste se souvient de vous et vous intègre dans Sa Source, et pour être digne, de la tribu de Dana, il faut chanter la Vie et retrouver son Etre en Tout.

Le Ciel se donne avec tendresse aux enfants du temps, vous comprendrez après comment le monde a été fait, nous le dirons, ON le dira par nos voix, nos corps, nos états.

Je vous donne un cadeau du retour, vous avez avec vous les Mères incarnées, les Déesses anciennes, elles sont venues dans ce monde terminal pour interner le mal et redéfinir la nouvelle création.

Rama, le temps est court

Très intéressant, mystérieuse Rama !

J'ai été parmi les Tuatha Dé,
à Magh Tuired nous avons repoussé les Fomoiré.
Puis les fils de Mile sont venus
et nous ont forcé à nous réfugier dans les tertres.
Au Sid de longue mémoire, je repose,
moi Midir des Tuatha Dé.
Je suis oublié des hommes et j'erre sur la terre.
Je prie ma Mère de me ramener
Etain la douce, Etain aux bras blancs,
la plus jolie fille de toute l'Irlande,
qui a connu de nombreuses vies.
Je reviendrai parmi vous, Gaëls,
et vous chanterez de nouveau la louange
de Dana que vous masquez sous un autre nom.
Peuple de Celtie réveille-toi !
Secoue le joug imposé par les envahisseurs !
Et entame une ronde autour du feu de Bel
quand la nouvelle saison revient
et que les fils d'Arthur renaissent
des coups des Saxons, au grand cercle de pierre
dans la grande plaine de l'île sainte d'Alba.

Elle peut aussi être Gaïa ou Déméter?
Parce que Vénus est plutôt la déesse de l'amour et de la beauté, d'après ce que j'ai lu.

effectivement, mais elle est tellement polyvalente...

cela n'a rien à voir avec le sujet bien que tout ce qui est écrit soit très intéressant car cela montre notre appartenance à une dimension qui nous dépasse et pourtant si présente en nous : ce lien privilégié que nous avons avec des entités plus élevées, nobles, belles et qui sont nos muses, nos inspiratrices dans l'éveil de nos consciences.

je reviens à mon "hors sujet" la citation personnelle de Llyane me fait penser aux "Chevaliers du Zodiaque".
D'ailleurs dans cette série, il est fait aussi mention des déesses.

STP Lucterios,
peux-tu nous remettre les références de ton livre ?
merci bien

Lucterios ne passe plus par ici malheureusement, et son site a disparu!