Le Train
Le Train va bientôt s’en aller,
Sur les vitres des drôles font d’ la buée,
Leur Grand-mère en chignon parfait
Ne sait rien faire que les gronder.
Le contrôleur aux yeux cireux,
Pas très naturel, vient saluer,
Visiblement plutôt heureux,
De pouvoir aller découcher.
« Mais peu m’importe tout cela,
Malgré mes mots de désespoir,
Que je suis seul encore à croire,
En ce matin tu n’es pas là. »
J’entends causer d’actualités
Parmi les gens tout à côté,
Pour une fois je n’ai rien à dire,
Si j’attaquais ce serait pire.
Dehors il fait encore Nuit Noire,
Mais je parviendrai à y voir,
Si tu accourrais sur le quai,
Pour ce voyage m’accompagner.
Ref.
Ce moment je voulais t’offrir,
Un peu de joie, un peu de rire.
Loin de la région qu’on habite,
Et de ces blessures qu’elle abrite.
L’occasion de nous retrouver,
Voir ce qu’on aurait pu trouver,
En se regardant dans les yeux,
En se connaissant un peu mieux.
Ref.
Maintenant tu as décidé,
Dans quelques jours de retourner,
Au Pays de tes jeunes années,
Sans que rien ne t’y obligeait.
Je t’ai attendu si longtemps,
Je ne veux pas te voir partir,
Mais je me connais bien pourtant,
Je n’oserai pas te le dire.
« Mais que m’importe tout cela,
Malgré mes mots de désespoir,
Que je suis seul encore à croire,
Tu ne seras plus jamais là. »