La Cascade
Alors que j’étais perdu,
Dans la Forêt aux mille noms,
Ce bruit d’eau que j’ai perçu,
M’a ramené la raison.
J’ai marché jusqu’en ce lieu,
Sans savoir, présent des dieux,
Que j’allais avoir sous les yeux,
Pouvait être merveilleux.
D’abord je me crus fiévreux,
Persuadé d’être malade,
A peine éclairé des cieux,
En découvrant la Cascade.
Mais alors je t’aperçus,
Toi ma fée, toi ma dryade,
Qui se baignait toute nue,
Sous le flot de la Cascade.
La peau claire de tes seins blancs,
Tes longs cheveux bruns flottants,
Piégé ou en embuscade,
Mon cœur battait la chamade.
Ta beauté presque irréelle,
Chantonnant une ritournelle,
Te glissant sur un rocher,
Pour un moment te sécher.
Puis quand tu me devinas,
Debout à l’orée du bois.
Ton sourire était de mise
Tu ne parus pas surprise.
Pourquoi donc cet instant,
Toi ma fée, toi ma dryade,
Ne dura pas plus longtemps
Au doux son de la Cascade.
Un bruit vint de derrière moi,
Ma tête ne tournait qu’une fois,
De si peu et tant perdu,
Car tu avais disparue.
Je t’ai appelée, attendue,
Mais tu n’es pas reparue,
Je m’enfuis à la nuit noire,
Cœur brisé de désespoir.
Or je repense à ce jour,
Et je suis rempli d’amour,
Pour toi ma fée, ma dryade,
Nous baignant sous la Cascade.